Communiqué commun signé par Solidaires après l’assassinat de 4 compas du CIPOG-EZ. + visuel (en castillan) en pièce jointe.
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Vivre malgré la mort, le Guerrero n’est pas seul
A l’Armée zapatiste de libération nationale
Au Congrès National Indigène
Au Conseil µIndigène de Gouvernement
Aux Réseaux de Résistance et Rébellion du Mexique et du monde
A la Sexta nationale et internationale
Aux médias libres
Au peuple du Mexique
Depuis des années, quel que soit la couleur du parti ou du contremaître, les menaces sur la vie des peuples autochtones sont continues et aux formes multiples. L’une d’entre elles a été la guerre de basse intensité que les gouvernements ont exercé sur nos frères et sœurs en résistance.
Aucun changement n’est apparu avec le gouvernement actuel et on peut même fermement assurer que les politiques de contre-insurrection se sont endurcies durant ces dernières années, et la violence exercée par la criminalité organisée et des groupes paramilitaires en territoire autochtone au service des puissants. Pour celui qui en ce moment désire et exécute la spoliation en obéissance à ses patrons les seigneurs de l’argent.
Les communautés autochtones ont exigé en des occasions répétées le retrait et l’élimination des groupes narco-paramilitaires de leur territoire ; face à ces menaces contre la vie en communauté, le Conseil Indigène et Populaire de Guerrero a réalisé en septembre de cette année la « Caravane nationale pour une vie digne pour les peuples autochtones : « Halte à la guerre narco-paramilitaire contre les peuples du Mexique », arrivant jusqu’aux portes du Palais national le 10 de ce mois-là afin de chercher une solution face à la mort qu’ils ont semé sur le territoire, et sans aucune attention ou réponse de la part du gouvernement, ils sont remontés dans les montagnes, avec la même incertitude et la mort asséchant et habitant leur territoire.
C’est avec douleur et rage que nous dénonçons l’assassinat de deux compañeras et deux compañeros indigènes nahuas du CIPOG à Chilapa ; María Agustín Chino, Amalia Morales Guapango, José Benito Migueleño et Miguel Migueleño le 19 décembre 2020, qui avaient disparus depuis la veille vendredi 18 aux mains des groupes narco-paramilitaires qui opèrent dans l’Etat de Guerrero.
Nous responsabilisons les trois niveaux de gouvernement et exigeons :
que cesse la violence vécue par nos compañeros et compañeras dans les montagnes du Guerrero, que cesse cette guerre de contre-insurrection qui amène une fois de plus la mort et l’impunité envers ceux qui construisent un chemin vers l’autonomie et une vie digne pour leurs peuples.
Justice et punition des responsables de l’assassinat de nos compañeras et compañeros.
Ils ne pourront pas étouffer les voix de ceux qui s’organisent, leur sang et leurs cœurs en lutte son des semences qui naissent et croissent, parce que la dignité et la rage sont obstinées et vivent, malgré la mort.
Halte à la guerre contre les dignes peuples du Mexique !
Halte à la guerre contre les communautés du CIPOG-EZ !
Halte à la guerre para-militaire contre les communautés zapatistes de l’EZLN !
Halte aux guerres paramilitaires contre les communautés autochtones du
CNI-CIG !
Justice pour tous nos incarcérés, assassinés et disparus du CNI-CIG !
Contre les agressions, multiplier les résistances !