A propos des conséquences de la crise économique actuelle sur les inégalités de genre, nous pouvons nous poser trois questions :
Évaluer aujourd’hui les effets de la crise économique qui commence en 2007-2008 pose la question de la pertinence des documents statistiques disponibles (on utilisera ici les données publiées par l’INSEE) et des enseignements macro-économiques et sociaux que l’on peut en tirer (taux d’activité, emploi, revenus et niveau de vie... L’étude d’une période aussi brève (les statistiques portent au mieux jusqu’à l’année 2013) peut-elle permettre d’aboutir à des conclusions définitives ?
La crise n’est ni un processus mécanique, ni un phénomène naturel. Ses développements ne sont pas indépendants des décisions prises par les « acteurs sociaux », au premier rang desquels la classe dirigeante et ses gouvernements. Depuis 2008, on a pu prendre la mesure des conséquences des politiques décidées par les gouvernements d’une part et des stratégies patronales mises en place dans les entreprises d’autre part. Quel impact ont eu politiques d’austérité et mesures patronales ?
Cette crise a été l’occasion a été l’occasion et le prétexte d’une offensive particulièrement brutale pour arracher aux salarié-es et à leurs familles une part plus importante des richesses ou, si l’on veut, de la valeur ajoutée produite. Ce n’est pas fini. Le MEDEF ne cesse d’avancer de nouvelles propositions. C’est le cas dans le document publié à l’automne dernier et intitulé 1 million d’emplois, c’est possible. Il y expose sa conception de la « sortie de crise ». Sur la base de ce texte, pouvons nous d’ores et déjà, anticiper les conséquences sociales des mesures qu’il préconise ?