Le coronavirus est une menace et un danger et chacun-e en prend la mesure au fur et à mesure de la propagation du virus de par le monde. Mais il est légitime d’interroger la réaction d’Emmanuel Macron et ses annonces lors de son intervention télévisuelle du jeudi 12 mars. Nous entrons dans une nouvelle période. Lutte contre le coronavirus ou régressions sociales, ce n’est pas une alternative. Nous continuerons à combattre les politiques régressives : réforme de l’assurance chômage, réforme des retraites...et à refuser la répression et les violences policières. Nous demandons le même déploiement de moyens pour faire face à l’urgence sociale et écologique. Ni coronavirus, ni union sacrée, la lutte continue contre tout ce qui détruit nos existences. Solidarité avec les victimes du coronavirus, solidarité avec toutes celles et ceux que ce système attaque ; indéfectiblement. La lutte ne s’arrêtera pas avec la maladie. Nos combats pour un monde où la solidarité, la protection sociale et les services publics sont les meilleurs remparts contre les fléaux et l’injustice, sont plus que jamais légitimes.
L’Union Syndicale Solidaires a mis en place depuis le 30 mars un Numéro Vert, pour aider les salariées, les chômeurs/ses, les étudiant-es à faire valoir leurs droits, ainsi une « Foire aux questions » visant à répondre aux interrogations que chacun-e peut se poser dans cette période :
https://solidaires.org/Solidaires-met-en-place-un-numero-vert-d-appui-syndical-et-une-FAQ
En complément à notre numéro vert et notre FAQ, notre rubrique "Coronavirus au travail" archive différents de nos matériels en matière de droits face à cette de pandémie :
https://solidaires.org/Coronavirus-au-travail
Notre Union syndicale diffuse de courtes vidéos tous les deux ou trois jours sur différentes thématiques dans le contexte actuel dans le cadre de notre série vidéo "Solidaires en action".
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Syndicalistes contre le capitalovirus #21 - 28 mai 2020
Depuis de nombreuses années, les conseils des prud’hommes sont sur la sellette. Ils sont maintenant en sursis. Sarkozy en avait fortement réduit le nombre il y a une décennie. Macron, alors ministre de l’économie en 2015, a ensuite tout fait pour dissuader nombre de salarié-es de défendre leurs droits. Sa loi dite « Macron » a ainsi complexifié les procédures de saisines, imposé la représentation obligatoire soit par avocat-e aux prestations facturées soit par un-e défenseur-e bénévole quand cela est possible, encadré des indemnités en cas de licenciement frauduleux… Résultat : moitié moins des saisines en quelques années à peine, les travailleurs-euses préférant renoncer plutôt qu’espérer une réparation incertaine et limitée dans ses effets.
2020 pourrait bien être le coup de grâce. La faute à la crise sanitaire du COVID 19 ou plutôt le prétexte pour empêcher la répression de l’arbitraire patronal. Depuis le 17 mars, les prud’hommes ont pour ainsi dire fermé boutique partout en France sauf quelques procédures de référé maintenues mais pas partout. Pourtant, l’ordonnance du 25 mars dernier disposait que la justice prud’homale pouvait être exercée pendant toute la durée de l’état d’urgence en formation restreinte comprenant un conseiller employeur et un conseiller salarié
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Communiqué Solidaires du 7 mai
N’en ayant jamais assez, le patronat est à l’offensive tout azimut. Profitant de la période sanitaire, du confinement de la population et d’un personnel politique très à l’écoute, celui-ci avance ses pions sans faiblir. Après avoir fait le buzz sur la question du temps de travail, il vient ainsi, grâce à Pénicaud, de passer un sérieux coup de rabot sur les délais de consultation des comités sociaux et économiques (CSE), instances représentatives du personnel du secteur privé. Tout cela, rappelons-le, après déjà avoir obtenu avec les lois travail, la fin des CHSCT, l’éloignement toujours plus important des élu-es de leurs collectifs de travail et des délais de consultation des instances et de production de leurs avis préfixés et donc définis à l’avance.
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Communiqué Solidaires du 7 mai
Tout le monde réfléchit à l’après COVID 19. Et si Solidaires avec d’autres appelle à un monde socialement et écologiquement émancipateur, nos ennemis ont en revanche bien l’intention de profiter de la période pour satisfaire leurs intérêts ; ils et elles feront tout pour que le monde d’après, ce soit le monde d’avant en pire. Ils et elles s’efforceront de saisir l’opportunité du choc provoqué par l’épidémie pour, comme en 2008, enterrer leurs discours sur « la nécessité de l’Etat providence, sur ces biens et services qui doivent être placés hors des lois du marché »i et persévérer dans la casse des services publics et des acquis sociaux pourtant déjà sérieusement malades. Tous ces amortisseurs sociaux sont bien plus indispensables que leurs mortifères dividendes et bulles spéculatives.
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Nous avions été scié-es ce matin en découvrant la vidéo de Macron souhaitant une bonne fête aux travailleurs et travailleuses.
Nous avions même cru à un gag, quand il semblait regretter les « 1er mai parfois « chamailleurs ».
Parler de « chamaillerie » quand le 1er mai 1891, à Fourmies, la répression a fait 10 morts, dont 2 enfants, et que cela reste une date symbolique du mouvement ouvrier ?
Parler de « chamaillerie » quand ces dernières années, les manifestations du 1er mai ont été noyées sous les gaz ?
Parler de « chamaillerie » quand des manifestant-es sont obligé-es de se réfugier dans un hôpital pour échapper aux tirs de LBD et aux grenades explosives comme en mai 2019 à Paris ?
Non, la lutte des classes, la lutte pour une autre répartition des richesses, la lutte pour assurer la liberté d’expression et de manifestation ne sont pas des chamailleries, pas des jeux d’enfants, pas une « guerre des boutons »… Cette lutte fait des mort-es, des blessé-es, des mutilé-es !
Mais très vite, au fil de la journée, nous avons été rassuré-es , la vidéo de Macron n’était qu’une étape de plus dans un plan de communication de moins en moins efficace.
A Grenoble, à Saint Etienne, à Paris, à Montreuil, de nombreuses arrestations, parfois violentes, ont eu lieu ce 1er mai : parce qu’ils/elles était dans la rue avec des pancartes ou des drapeaux, tout en respectant les « gestes de sécurité », des « manifestant-es » ont été interpellé-es…
Alors même que Marine Le Pen pouvait à Paris, sans souci, devant les caméras et sécurisée par la police, déposer une gerbe devant la statue de Jeanne d’Arc, des militant-es des Brigades de solidarité populaire qui distribuaient des biens de première nécessité à des personnes en détresse étaient interpellé-es par les « forces de l’ordre » en Seine saint Denis.
Cela s’inscrit dans la suite des interpellations et des mises en garde à vue, ces derniers jours, d’habitant-es qui avaient accroché des banderoles revendicatives à leurs balcons ou à leurs fenêtres.
L’Union syndicale Solidaires exige la libération et l’abandon de toutes les poursuites contre celles et ceux qui ont voulu exprimer leurs opinions et demander que soit abandonnée ces politiques qui privilégient les profits de quelques-uns au détriment de la population et de la planète !
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A partir de ce mardi 28 avril, les parlementaires vont être amenés à examiner un texte permettant la mise en œuvre d’une application de traçage numérique dénommée « StopCovid ». Cette application anti-Coronavirus, présentée comme l’outil idéal du déconfinement, porte en elle un ensemble de dispositions gravement attentatoires aux libertés individuelles et collectives, et totalement contraires à la Constitution française et à toutes les conventions internationales.
Développée par le gouvernement français par le biais de l’Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique (Inria), avec divers partenaires européens, cette appli permettrait à chacun de savoir, via une alerte sur son smartphone, si une personne croisée récemment était testée positive au Covid-19. Chaque utilisateur serait référencé dans une base de données centrale, sous la forme d’un identifiant unique anonyme.
Un dispositif très centralisé, qui n’est aucunement une garantie contre un possible contrôle de l’outil et de ces milliards de données personnelles par son propriétaire : un « Big brother » d’Etat ou les GAFA. Basé sur le consentement ou le volontariat, ce qui peut paradoxalement freiner son efficacité, et sur l’utilisation généralisée du smartphone, dont 44% des plus de 70 ans ne sont pas équipés, cet outil n’a pas convaincu nombre d’experts quant à sa fiabilité.
Dans un avis rendu public dimanche 26 avril, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) souhaite ainsi que « certaines garanties supplémentaires » soient apportées par le gouvernement et met en garde contre « le solutionnisme technologique ».
D’apparence presque ludique, cette appli ressemble plus à un projet politique destiné à faire oublier les mensonges et les approximations du gouvernement, l’impuissance des autorités ligotées par des années de destruction du service public de santé, les défaillances d’Etat largement documentées par la presse (pas de masques, pas de tests...) dans la préparation et la gestion de la pandémie.
« StopCovid » s’annonce comme un véritable bracelet électronique passé « volontairement » au poignet des Français. Sur la base d’une forme de chantage liant ce « volontariat » à la réussite du déconfinement et à la protection de la santé des citoyens.
Cette application et le stockage des données seraient « temporaires », selon le gouvernement. Mais temporaires jusqu’à quand ? Qui est capable de prédire la fin de cette crise sanitaire inédite ? La fin de la pandémie étant plus qu’incertaine, ces dispositions portent en elles le risque d’une accoutumance à une surveillance généralisée, banalisée et pérenne.
A l’image de ce qui se passe dans le cadre du droit du travail, le contexte exceptionnel d’aujourd’hui est propice aux dérogations provisoires, amenées à durer. Dans un passé très récent, ce sont déjà des situations exceptionnelles qui avaient permis d’installer dans la durée des dispositions liberticides, comme celles de la loi Renseignement de 2015 et bien d’autres lois de circonstance, qui attaquent les libertés fondamentales et transforment les citoyens en suspects possibles permanents.
Le Syndicat national des journalistes (SNJ), le Syndicat national des journalistes CGT (SNJ-CGT) la Ligue des Droits de l’homme (LDH) et l’Union syndicale Solidaires appellent tous les parlementaires à voter contre cette fausse solution miracle, véritable danger pour les libertés publiques et les droits de l’Homme.
Paris, le 27 avril 2020
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Ayant promis que tout serait fait pour mener la guerre contre le coronavirus, Macron a opté pour l’arme de la destruction sociale. Au moment où la société dans son ensemble doit être protégée, le chef de guerre a tranché : les salarié-es paieront la facture ! Pendant ce temps-là, le patronat et les actionnaires pourront continuer à faire ripaille, entre factures et cotisations sociales suspendues, prise en charge du chômage partiel… Les discours changent, les actes restent eux les mêmes !
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Coronavirus : où sont les priorités de ce gouvernement ? from Union Syndicale SOLIDAIRES on Vimeo.
Crise du coronavirus : positions de l'Union syndicale Solidaires from Union Syndicale SOLIDAIRES on Vimeo.
https://reporterre.net/Le-gouvernement-veut-sauver-l-economie-avant-les-gens
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La fédération SUD Santé Sociaux vous tient au courant quotidiennement de son action dans le contexte de crise qui frappe de plein fouet ses secteurs professionnels : http://www.sudsantesociaux.org/actu-covid-19.html