Le 1er juin 2018, les condamnations des jeunes d’Altsasu à des années d’emprisonnement avaient, une nouvelle fois, illustré à quel point le Pays basque est une zone de non-droit du point de vue de l’Etat espagnol. Le 9 octobre 2019, le Tribunal suprême entérine cette situation : un an et demi de prison, trois ans et demi de prison, 4 ans et deux mois de prison, 7 ans et demi de prison, 8 ans et demi de prison, 9 ans et demi de prison… Six jeunes basques sont définitivement condamnés à ces hallucinantes peines, pour une bagarre dans un bar. D’emblée, il s’est agi d’un montage policier visant à accréditer la thèse de menées terroristes, perpétrées par « une cinquantaine de jeunes proches d’ETA » comme le relaya la presse aux ordres du pouvoir ! Si les nombreux soutiens reçus et les preuves de la machination ont empêché que les réquisitions initiales (50 à 62 ans de prison !) soient suivies d’effet, les condamnations demeurent inacceptables. Il est prouvé qu’un des condamnés n’était même pas présent au moment des faits ; et par ailleurs, ceux-ci n’ont rien d’une « action terroriste » mais relève bel et bien du registre de l’altercation entre quelques personnes, suivie d’une bagarre dans un bar...