Le lien où retrouver les visuels, pancartes, slogans et vidéos crées et envoyés par les structures de Solidaires pour rendre ce premier mai visible : https://1ermaipartout.solidaires.org
Communiqué Solidaires "Premier mai partout !"
Premier mai partout from Union Syndicale SOLIDAIRES on Vimeo.
Alors que le monde entier fait face à la pandémie, ce 1er mai doit être plus que jamais la journée internationale de luttes des travailleuses et travailleurs, une journée solidaire, déterminée et multiple dans ses formes d’actions. Même confiné-es nous restons vigilant-es et investi-es pour défendre les intérêts des travailleuses et travailleurs pour une véritable force collective, et se préparer pour la suite !
Vigilant-es, mais nous n’oublions pas les mois précédents et les luttes nombreuses qui les ont animés, gilets jaunes, luttes climatiques, mobilisations pour l’égalité, contre les violences faites aux femmes, pour les services publics et notamment les hôpitaux, pour la sécurité sociale et notamment les retraites ou l’assurance chômage. Elles résonnent avec force dans la période que nous traversons et restent notre boussole pour les semaines qui viennent. Non, ils n’ont pas changé de politique, à peine de communication, et leurs actes vont toujours dans le même sens, en faveur du capitalisme et de celles et ceux qui en profitent. Nous devons dès maintenant commencer la construction du rapport de forces pour changer la situation que nous avons connue et celle qu’ils et elles nous promettent.
Vigilant-es nous le sommes aussi sur les nombreuses attaques en cours via des ordonnances destructrices des droits, sur l’accroissement massif du chômage, de la pauvreté, sur les risques qui pèsent sur de nombreux secteurs, sur la santé des travailleuses et travailleurs exposé-es en nombre, de manière souvent injustifiée, sur l’absence encore des moyens de protection indispensables. Pour le gouvernement l’économie prime sur nos vies et nous ne voulons pas perdre notre vie à la gagner.
Alors le premier mai soyons massivement imaginatif-ves, créatif-ves, offensif-ves et multiplions les pancartes, banderoles, chants, slogans, casserolades à nos fenêtres, nos balcons, sur le pas de nos portes, faisons vibrer nos rues, nos murs de la force de nos convictions et multiplions les initiatives avec nos voisin-es. Relayons nos actions sur les réseaux. Le premier mai doit être le poing d’arrêt pour le monde d’avant. Le jour d’après ne doit pas être le même : imposons un autre avenir. #1erMaiPartout #PlusQueJamaisLe1erMai
Paris, 29 avril 2020
|A télécharger ICI->https://solidaires.org/Premier-mai-partout]
Appel unitaire à télécharger ICI
Le 1er mai est le jour où les travailleurs et travailleuses du monde entier se lèvent et s’organisent dans une solidarité sans frontières. La grève du 1er mai 1886 à Chicago inaugure une séquence qui conduit à l’obtention de la journée de 8 heures pour les travailleurs et travailleuses américain-es et, en un sens, pour celles et ceux du monde entier dans les années qui suivent. Ces événements ont pour conséquence une répression extrêmement violente de la manifestation du 4 mai à Haymarket, à Chicago, durant laquelle la police ouvre le feu sur les manifestant-es. Un procès inique, tout à la charge des syndicalistes, condamne à la pendaison 8 d’entre eux. Ce moment de l’histoire est un condensé de la lutte des classes. 134 ans plus tard, le monde s’apprête à vivre un 1er mai, devenu journée internationale des droits des travail¬leurs et travailleuses, dans le confinement pour la plupart des pays. Les manifestations traditionnelles n’auront pas lieu cette année. Pourtant, en 2020, cette journée, qui est à la fois un rappel des luttes passées et l’expression d’exigences sociales, est plus que jamais d’actualité.
Partout dans le monde cette année
A Hong Kong, en Algérie, au Liban, au Chili, la popula¬tion est massivement sortie dans les rues pour le respect de droits humains fondamentaux : la liberté politique contre la dictature, l’égalité et la justice sociale contre des sys¬tèmes politiques corrompus et soumis aux exigences du capital. Ce dernier s’est plus que jamais montré dans la violence crue qui le caractérise. Sa réponse aux exigences de justice sociale a été partout : violences policières et mil¬itaires, répression par des tribunaux aux ordres, peines de prison, et dans certains pays disparitions et mort-es...
Dans le confinement, la nécessité de continuer à défendre les revendications portées dans cette période et les idéaux que porte le 1er mai se fait aussi entendre : aujourd’hui, partout, ce sont les ouvrier-ères, soignant-es, employé-es, des femmes aux premières loges qui sont au contact de la maladie pour permettre à nos sociétés de continuer à vivre. Pour les remercier, les patrons leur refusent, dans de nom¬breux endroits, le droit de se protéger avec les mesures et le matériel adéquat. Quand les travailleurs et les travaille¬uses dénoncent cet état de fait, le couperet tombe : licen¬ciements, pressions, chantage à l’emploi.
Le monde du travail, c’est aussi la situation des millions de travailleurs et travailleuses du secteur informel dans le monde et chez nous, sans statut protecteur, parfois sans papiers… qui sont aujourd’hui menacé-es tant par la situa¬tion sanitaire parce que non protégé-es que par un confine¬ment qui veut dire misère et faim.
2020 : nous ne paierons ni la pandémie ni leur crise
Ce 1er mai 2020 doit nous inciter à nous préparer aux suites de la pandémie, mais aussi à l’autre catastrophe, la crise qui nous fera payer le grand loto que sont les bourses internationales. Nous n’accepterons pas les plans d’austérité que nous promettent les gouvernements capitalistes au nom de la reprise économique après la pandémie. Nous disons que nous ne payerons pas la crise économique, si prévisible. En 2008, les États ont renfloué les banques et les systèmes financiers de capitalisation qui ont été à l’origine de la cri¬se. Les capitalistes arrosés d’argent public pour maintenir leur niveau de revenu. Ils veulent que ça recommence ! Longue tradition de s’accaparer les profits et d’appeler à l’aide dès que ces derniers baissent !
Ils en profitent en France pour imposer plus de dérogations au droit du travail, notamment pour travailler plus, et moins de pouvoir pour les représentant·es des salarié·es. Et ce sont aussi des plans de restructurations et de suppressions d’emploi massives qui s’annoncent et contre lesquels nous allons nous battre. Déjà plus de 7% de chômeur·euses ! Le monde du travail est en souffrance aujourd’hui pour des raisons sanitaires, économiques et sociales. Faisons que le déconfinement soit l’occasion de changer la donne.
Aujourd’hui nous voulons des aides, ici et ailleurs, pour ceux et celles qui sont touché·es par le chômage ou les baisses d’activité. Nos Etats qui entretiennent des rela¬tions avec nombre de pays en dominant leur économie doivent prendre des mesures radicales pour annuler les dettes, seul élément qui pourra permettre de prendre là-bas des mesures de soutien aux familles et de développement du système sanitaire.
Le 1er mai 2020 doit être le moment où nous actons collectivement et internationalement la fin d’un monde et le début d’un autre !
Le 1er mai, on s’empare du jour d’après et on com¬mence à le construire !
Les travailleurs et les travailleuses pourront changer ce système qui, décidément, doit dégager, pour repren¬dre le slogan du Hirak en Algérie !
Le 1er mai 2020 doit être le moment où nous actons collectivement et internationalement la fin d’un monde et le début d’un autre !
Le 1er mai, on s’empare du jour d’après et on commence à le construire !
Les travailleurs et les travailleuses pourront changer ce système qui, décidément, doit dégager, pour repren¬dre le slogan du Hirak en Algérie !
Le réseau international des travailleurs et travailleuses d’Amazon
“Amazon Workers International”
La façon dont Amazon, leader mondial de la logis¬tique, grand bénéficiaire de la pandémie, traite ses salarié-es, au contact quotidien avec la contamina¬tion du Covid-19 et ceux et celles qui le dénoncent est emblématique. Licenciements aux États-Unis des salarié-es lanceurs et lanceuses d’alerte, refus du droit de retrait en France et mensonges aux médias sur les mesures prises, chantage à la délocalisation. Amazon, le capitalisme contemporain dans toute sa splendeur, dans toute son horreur humaine et économique.
La coordination au niveau transnational des collectifs de travail au sein des entrepôts d’Amazon est primor¬diale pour lutter contre les pratiques de la multination¬ale. En mars, une rencontre du réseau qui s’appelle désormais « Amazon Workers International » était organisée dans les environs de Madrid. Le réseau regroupe des équipes de travailleur-euses d’entrepôts ainsi que des collectifs activistes d’Allemagne, de Pologne, d’Espagne, d’Italie, de France, de Suède, de Slovaquie et des Etats Unis. Lors de cette rencontre il a été question de prendre la mesure de la crise qui arriv¬ait et de ses conséquences au sein des entrepôts, avec ces revendications mises en avant : protection des sal¬arié-es, fermeture des services, maintien des salaires. Il a été décidé que la prochaine rencontre d’Amazon Workers International se tiendra à la fin du mois de septembre prochain, si c’est possible, à Lille. Un « comité » est également en charge du suivi et des dis-cussions. La répression aux Etats-Unis contre les sala¬rié-es qui ont demandé à Amazon d’assurer la sécurité dans les entrepôts, les décisions des tribunaux français qui ont reconnu les manques d’Amazon France en mat¬ière de sécurité en période de pandémie montrent plus que jamais la nécessité de construire les ripostes au niveau international. Dans d’autres secteurs, le Réseau syndical international de solidarité et de luttes, dont Solidaires est l’un des membres fondateurs, s’efforce de construire des solidarités et actions.
http://www.laboursolidarity.org/
Voir le dossier Amazon sur le site de Solidaires : https://solidaires.org/Fermons-Amazon
Plus que jamais le 1er Mai,
Alors que le monde entier fait face à la pandémie, ce premier mai sera plus que jamais la journée internationale de luttes des travailleuses et travailleurs.
Depuis le début de la crise sanitaire, des millions de personnes sont confinées. De nombreux pays vivent grâce aux oublié-es, aux invisibles de nos sociétés, qui continuent à travailler, le plus souvent au risque de leur propre vie.
Évidemment ce sont d’abord l’ensemble des personnels de santé qui n’ont pas comptées leurs heures, leur dévouement. Ensuite il y a tous les salarié-es, souvent des femmes, du commerce, de l’agro-alimentaire, du paramédical du social, du nettoiement…, ainsi que tous-tes ces agent-es de la fonction publique qui ont continué d’assurer leurs missions de service publics, et plus largement ceux et celles qui travaillent au service de la population.
Les paroles de reconnaissance des gouvernements n’ont pas été suivies d’actes forts. Les mots sont évidemment insuffisants pour exprimer notre colère, et notre détermination à faire changer les choses. Nous porterons ce 1er mai 2020, bien que confiné-es, les revendications qui sont plus que jamais d’actualité :
Car sacrifier la santé des travailleurs-ses n’est pas admissible :
Si la « reprise » de la vie sociale, dont le travail fait partie, est une espérance, une nécessité pour beaucoup d’entre nous, (et pour d’autres plus pour remettre leur profit à l’ordre du jour), cela ne peut se faire sans la garantie la plus absolue de la sécurité de chacun, chacune, ainsi que celle de ses enfants. La santé, la sécurité, le droit de retrait, de grève, le droit syndical doivent être respectés !!
Car sacrifier les droits des travailleuses-eurs sur l’autel de l’économie n’est pas tolérable et ne pourra continuer quelle que soit la situation :
Des semaines à 60 heures de travail, la perte des congés, des jours de repos, le travail dominical étendu, les abus sur le télétravail ne sont pas légitimes et ne peuvent durer ! Ce n’est pas une prime donnée au bon vouloir du patron, ou de l’employeur public, une aide ponctuelle aux plus modestes qui suffiront aux travailleurs-euses : ce sont de vraies revalorisations salariales du SMIC et des salaires en particulier dans les conventions collectives où ils sont les plus bas, tout comme dans la fonction publique !
Sacrifier les plus précaires d’entre nous n’est pas admissible dans une société d’égalité et de solidarité :
Vacataires, intérimaires, intermittent-es, services civiques, la précarisation des travailleur-euses s’est multipliée ces dernières années, et la situation des chômeur-euses et étudiant-es a été dégradée, tout comme celle des sans-papiers aujourd’hui ignoré-es sur le plan sanitaire comme social.
Elles et ils payent le prix fort de la situation, et les inégalités sociales explosent. Le manque d’investissement au niveau de la santé, la réforme de l’assurance chômage, le projet de réforme de la retraite pas points, mettent à mal la protection sociale, laquelle est un socle protecteur.
De plus, le développement des services publics est nécessaire et indispensable pour assurer l’égalité et répondre aux besoins de la population. De nombreuses aides sont prévues pour les entreprises, alors que pour ceux et celles qui sont dans les situations difficiles, elles restent mineures. Il faut permettre la suspension des loyers et des dépenses de toute l’énergie, une aide pour l’accès à internet et aux transports, car nous savons que si la crise sanitaire peut régresser, la situation économique et sociale va continuer à faire des dégâts.
Cette situation inédite, qui peut malheureusement perdurer et/ou continuer, a remis en lumière l’essentiel : Un hôpital et un système de santé publique avec de vrais moyens humains, matériels, financiers, un système de protection sociale large tout au long de la vie, des services publics qui ne sont pas sacrifiés par des politiques de restructurations, suppressions au bénéfice des appétits de ceux qui prospèrent dans ce système capitaliste !
Le 1er mai doit permettre à chacun et chacune de s’emparer de ces revendications, et par tous les moyens de les rendre visibles.
Même confiné-es, manifestons toutes et tous le 1er mai, avec des pancartes, banderoles ou en envahissant les réseaux sociaux(...) et donnons à cette journée une véritable force collective !
Le 1 er mai, soyons visibles, solidaires, déterminées. Nous ne paierons pas la crise générée par des choix politiques d’un système capitaliste mortifere.
Transformons le monde de demain en un monde vivable, de justice sociale, écologiste et féministe !